Les Six motions en lice pour diriger le PS

[Grande-Etoile-Rouge]

1 - Motion A (Bertrand Delanoë)
Soutenue par
- Lionel Jospin,
- Michel Rocard
- François Hollande
- Pierre Moscovici, jusqu'alors candidat à la direction du PS.
La motion entend "rassembler en assumant notre fidélité à notre histoire" et affiche une "volonté de rénovation" du PS. Elle s'assigne l'objectif d'"investir massivement dans la recherche, l'économie des connaissances et les parcours professionnels". Les signataires veulent "croire en l'Europe mais la changer". Ils se disent déterminés à s'opposer à Nicolas Sarkozy mais en formulant "des propositions crédibles qui redonnent envie aux Français de trouver un chemin commun avec nous".

2 - Motion B (Christophe Caresche)
Initiée par d'anciens partisans de Ségolène Royal, Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius, cette motion est présentée par le pôle écologique qui vient de naître au PS. Elle veut prendre en compte "l'urgence écologique" comme "l'urgence sociale".

3 - Motion C (Benoît Hamon)
L'ancien président du Mouvement des jeunes socialistes a réussi l'exploit de réunir les sept contributions de l'aile gauche du PS sur une même motion. Ainsi, les frères ennemis Henri Emmanuelli et Jean-Luc Mélenchon figurent parmi les signataires. Le texte souligne qu'à la faveur des crises (alimentaire, financière, sociale), "partout dans le monde on convoque le retour de l'Etat". A leurs yeux, ce "vrai renversement de cycle" donne un "nouveau souffle" à des réponses "qu'on prétendait démodées". "Il est temps que le PS reprenne un temps d'avance", souligne l'aile gauche qui invite le parti à ne pas se caler sur l'agenda de la droite. Elle affirme sa volonté d'un "réancrage du parti à gauche" en renvoyant dos-à-dos la "gauche radicale, par fascination de l'extrème gauche" et la "gauche molle, par fascination du MoDem".

4 - Motion D (Martine Aubry)
La maire de Lille rassemble les Reconstructeurs, c'est-à-dire des partisans de Dominique Strauss-Kahn, ceux de Laurent Fabius, et les amis d'Arnaud Montebour. L'ancienne ministre du travail bénéficie également de l'appui des puissantes fédérations du Nord et du Pas-de-Calais. Elle réclame un PS "moins silencieux, moins cacophonique", capable de "proposer une alternative à un modèle qui est en crise". "Nous avons plus que jamais besoin d'un PS qui porte haut les valeurs collectives", proclame le texte de cette motion. Il s'agit de "retrouver" une "Europe qui puisse porter nos valeurs" et de mettre fin aux "querelles du passé" pour bâtir un projet de "société juste, fraternelle et solidaire".

5 - Motion E (Gérard Collomb)
La motion défend une "ligne réformiste", pour eux si le PS veut gagner, il "doit profondément se renouveler" et permettre aux jeunes générations d'"accéder aux responsabilités".
Les signataires mettent en cause le système financier à travers la "dictature sociale" et la "pression du capitalisme international". Ils souhaitent un "parti ouvert et rassemblé"
Mais garde une certaine prudence sur les alliances, à travers une stratégie définie en trois points : "d'abord rassembler le PS et rassembler la gauche puis s'ouvrir à tous les démocrates pour pouvoir gagner".

6 - Motion F (Franck Pupunat)
Le Courant Utopia, défendant des idées identiques à celles des Verts, se définit comme étant un courant "socialiste altermondialiste écologique". Il défend le véritable socialisme et remet en cause le système capitaliste. Et revendique la régularisation de tous les sans papiers et la sortie du nucléaire.

Jusqu'au 6 novembre, les signataires des six motions vont confronter leurs idées dans des débats contradictoires devant les militants. Avant que les urnes parlent.

Le :	Événement
6.Nov	Election
7.Nov	Possibilité de second tour
8.Nov	Désignation des membres du bureau

Le PS, bascule de plus en plus à droite, et une part d'entre eux ne bouge pas.
De fait ne peut que préférer les motions de : F. Pupunat G. Colomb

En effet le PS, doit retrouver le chemin de la gauche, et la ligne anticapitaliste, remise à l'heure actuelle avec de nouvelles préoccupations qu'entraine le système capitaliste.
Mais le second problème, et que les urnes ne suffisent pas pour combattre se système inadmissible qu'est l'organisation capitaliste.

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Le résultat précis du vote des militants sur les motions sera validé au congrès de Reims. Dans l'attente des chiffres définitifs, Stéphane Le Foll, directeur de cabinet de François Hollande, a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi les premiers résultats. « La motion E portée par Gérard Collomb et Ségolène Royal obtient autour de 29 % des suffrages. Les motions A et D soutenues respectivement par Bertrand Delanoë et Martine Aubry rassemblent toutes deux autour de 25 %. La motion C soutenue par Benoît Hamon a recueilli autour de 19 %. Les motions B et F du Pôle écologique et d'Utopia obtiennent autour de 1,5 % à 2 % chacune. » À noter une participation au scrutin d'un peu plus de 55 % avec 128.978 votants.

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